L’INPH demande une revalorisation de l’exercice médical à l’hôpital public
Le groupe de travail sur la modernisation de l’exercice médical en établissement public de
santé a été réuni par la DGOS le 3 avril 2019.
L’INPH se félicite de la cohésion et de la convergence des propos tenus par tous les
participants invités (syndicats de praticiens hospitaliers, conférences de directeurs,
conférence de présidents de CME) face à la crise d’attractivité de l’hôpital public aujourd’hui.
Tous les acteurs de terrain se sont accordés sur l’absolue nécessité de revaloriser le statut
des PH titulaires et de mettre fin à la précarité indigne de certains autres statuts. Ces
constats, portés par les professionnels compétents et impliqués, requièrent des mesures
systémiques, globales, pérennes et visant à prévenir toute nouvelle crise.
Tout projet réduit à une réponse à court terme et au cas par cas en fonction de la demande
(en démographie médicale) et non des besoins (de la population) serait une erreur de
diagnostic majeure et, n’en doutons pas, une faute politique.
L’ambition de l’INPH est que les besoins en santé de tous les hommes, femmes et enfants
vivant dans notre pays soient couverts par une offre de soins de qualité et accessible à tous.
L’INPH oeuvrera donc, et sans relâche, pour que les médecins, pharmaciens et
odontologistes hospitaliers, porteurs de cette offre de soins, puissent répondre à leur mission
avec l’exigence due au patient, l’indépendance professionnelle requise par la hauteur de leur
mission et dans la sérénité nécessaire à l’expression de leurs compétences.
Cette ambition ne peut se construire que sur un statut revalorisé de praticien hospitalier
titulaire (assurant la continuité des soins), avec une nomination nationale (préservant
l’indépendance professionnelle), une égalité de traitement entre les différentes spécialités et
un traitement revalorisé à la hauteur de l’importance de sa mission dans la société. En
témoignent notamment ces propositions portées par l’INPH :
– Revalorisation d’au moins 30% des émoluments des Praticiens Hospitaliers
– Recours aux praticiens contractuels limité à 20% dans chaque établissement
– Intégration des praticiens attachés en CDI au corps des praticiens hospitaliers
titulaires.
– Rapprochement de certaines dispositions statutaires des hospitalo-universitaires de
celles des PH pour les conditions d’exercice hospitalier (accès au temps partiel,
congés, retraite, etc…).
La DGOS assure qu’elle a les yeux ouverts sur la crise de l’hôpital.
L’INPH s’assurera que ce regard ne soit ni myope ni à champ visuel réduit.
Le bureau de l’INPH