Dans la revue de notre union intersyndicale Action Praticien Hospitalier, Actu APH, nous avons publié cet article sous ce titre
A la veille de l’élection présidentielle, au milieu de l’explosion de l’activité des services d’urgences adultes comme enfants, dans le contexte de démographie pédiatrique en berne et de nouvelles difficultés créées par la nouvelle loi de financement des urgences, nous publions ce texte sur notre site à son tour pour faire le point et exiger des futurs élus (présidentielles et législatives) les mesures qui s’imposent:
« Madame Buzyn avait rencontré, en début de mandat, des représentants des pédiatres et des psychiatres, sa conviction étant que ces 2 spécialités, en particulier la pédopsychiatrie, étaient sous-dotées. Elle souhaitait modifier cette situation. Puis plus de nouvelles, ni sollicitations. Elle a pris quelques « mesurettes » : obligation des principaux vaccins de l’enfant, nomination d’Adrien Taquet comme secrétaire d’état chargé de l’enfance et des familles et projet des « 1000 premiers jours ». Elle a pourtant été alertée sur les grandes difficultés automno-hivernales des services de pédiatrie qui ont amené de nombreux médecins à démissionner de leurs fonctions administratives. Les travaux du Ségur n’ont pas abouti à des propositions d’Olivier Véran son successeur. Un rapport de l’IGAS, de 2021, a effectué un état des lieux juste des difficultés de la pédiatrie mais n’a fait que de rares propositions, et inadaptées. Le rapport de la Cour des Comptes de décembre 2021, plus pertinent, est tardif et concerne peu l’Hôpital.
Dans les 100 premiers jours du nouveau quinquennat, il faudra :
– Prévoir, après une évaluation des besoins, d’augmenter drastiquement le nombre de pédiatres formés pour les hôpitaux (services et urgences), et l’ambulatoire (libéral, PMI..).
– Créer une norme pour les effectifs médicaux, non médicaux et autres métiers de l’enfance en pédiatrie générale, spécialisée et aux urgences pédiatriques,
– Adapter locaux et plateaux techniques,
– Repenser les parcours et filières de soins de l’enfant (pathologies aiguës et chroniques),
– Créer une permanence des soins ambulatoire plus conséquente pour alléger celle de l’hôpital,
– Améliorer, en quantité comme en qualité, les messages de santé publique, pour parvenir à un recours plus adapté aux structures d’urgences pédiatriques. »