L’année 2020 n’est pas terminée et a été la plus étrange
La Pédiatrie a été encore plus « à part » que d’habitude.
Peu soumise aux méfaits du COVID, elle a échappé à la plupart des épidémies habituelles jusqu’ici et a montré sa solidarité envers les équipes d’adultes en grande difficulté. Elle a, comme la plupart, participé à l’effort consenti par les professionnels de santé.
Or, qu’ils travaillent en Pédiatrie ou dans d’autres services, ces soignants demandaient déjà avant la pandémie une juste rétribution (salaires ayant évolué moins vite que le coût de la vie, baisse d’attractivité surtout pour les plus jeunes) et de meilleures conditions de travail : il existait déjà une crise de la Santé que cette crise sanitaire a exacerbée!
Il parait donc légitime que les soignants obtiennent des avancées significatives.
Le gouvernement a annoncé qu’il les remercierait à la mesure de l’effort réalisé lors de la première vague.
L’outil devait être le Ségur de la Santé.
Pourtant, les négociations ont été interminables et difficiles, les accords signés avec seulement une partie des organisations syndicales. Les avantages obtenus sont finalement bien inférieurs à ce que les soignants estimaient juste, voire certaines propositions semblent aller dans le mauvais sens. Le sujet qui agite actuellement les praticiens et leurs syndicats est celui des échelons.
La fusion des 4 anciens premiers dans le nouveau premier (salaire de l’ancien 4ème) avait été en fait obtenu avant le Ségur.
Il semble être un bien (insuffisant) pour les plus jeunes mais lèse plus ou moins intensément ceux qui étaient déjà nommés entre le 2ème et le 4ème par rapport aux nouveaux venus. Les anciens échelons 5 à 12 ne gagnent rien de plus. L’ajout de nouveaux échelons en fin de carrière pourrait être une bonne chose mais ne touchera en janvier que très peu de monde et personne n’atteindra le nouveau treizième avant longtemps (les plus anciens partiront en retraite sans l’atteindre)!
L’augmentation de l’Indemnité de Service Public exclusif apporte un petit plus mais en deçà des espoirs des PH et ne sera pas comptée dans les retraites!
Aucune intersyndicale n’est satisfaite y compris les signataires!
Certaines veulent seulement diminuer de 4 ans le temps de carrière (raccourcissement des nouveaux échelons 9 et 10) ce qui serait un peu mieux mais l’effet ne sera pas immédiat et insuffisant! D’autres veulent des mesures plus générales et radicales mais qui semblent difficiles à accepter par le gouvernement (forcément plus coûteux).
Le SNPEH va suivre l’évolution des discussions et prendre les décisions qui s’imposeront pour soutenir l’action la plus efficace.
Meilleurs vœux à toutes/tous !
Le Bureau du SNPEH