Chers collègues pédiatres hospitaliers, Vous avez du mal à vous y retrouver dans le contexte actuel. Vous avez reçu certainement des mails sur la mobilisation des praticiens hospitaliers et des internes. Nous le regrettons : il n’y a pas de consensus d’action des principales intersyndicales de praticiens hospitaliers mais un même message : il faut un plan d’urgence pour l’hôpital. Nous partageons au SNPEH ce point de vue. Nous vous invitons donc à participer aux 3 journées d’action prévues des 29 Octobre et 14/15 novembre ! Voici quelques informations pour mieux vous y retrouver : Les principales intersyndicales de praticiens hospitaliers rejoignent le mouvement de contestation et appellent leurs troupes à plusieurs mobilisations. Le 23 octobre, Agnès Buzyn a annoncé un plan de soutien pour l’hôpital qui sera présenté en novembre. En attendant cette présentation, les organisations syndicales et autres collectifs de personnels sont déjà en ordre de bataille. Deux journées de mobilisation sont prévues : – le 29 octobre, en marge du vote solennel en première lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et une autre à l’appel de tous les agents de la fonction publique hospitalière, – le 14 novembre. L’objectif ? Obtenir « un plan d’urgence pour l’hôpital public ». Les praticiens hospitaliers eux aussi tentent de mobiliser… avec des stratégies qui diffèrent. Certains syndicats en appellent directement à la grève. C’est le cas du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E). Pour lui, ce sera un préavis pour chaque journée. Il voit en ce PLFSS « une asphyxie » pour l’hôpital, « une goutte d’eau qui fait déborder le vase de la souffrance de l’hôpital public ». Le SNPHAR-E appartient à l’intersyndicale Action praticiens hôpital (APH) qui regroupe en son sein Avenir hospitalier (AH), et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH). Cette intersyndicale, qui s’accorde avec le syndicat Jeunes médecins, retient pour sa part uniquement la journée du 14 novembre. Dans un communiqué, elle exige que le plan attendu comporte une « composante nationale de revalorisation des carrières et une composante régionale au plus près des territoires » et demande une négociation directement avec le Premier ministre. Elle exige en outre un réel financement et non « un simple jeu de redéploiement budgétaire ». APH développe deux motions (cf pièces jointes): – La première a trait à ses revendications : elle exige une augmentation du budget hospitalier, soit de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), à hauteur de 4,4% ; des rémunérations plus attractives pour les personnels hospitaliers ; l’arrêt des fermetures de lits ; une remédicalisation de la gouvernance des hôpitaux ; et enfin une médicalisation du calcul de l’Ondam hospitalier. – La deuxième détaille les actions choisies par l’intersyndicale qui envisage entre autres une suspension de la participation aux activités institutionnelles. Des revendications relayées par une autre composante d’APH, le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) qui a choisi également de ne retenir que la journée du 14 novembre comme date de mobilisation et déposé un préavis en ce sens. Le 14 novembre, c’est aussi la date retenue par une autre association d’intersyndicales de praticiens hospitaliers: la Coordination médicale hospitalière (CMH), le Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes, biologistes et pharmaciens des hôpitaux publics (SNAM-HP) et l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) y ajoutent aussi un préavis pour le 15 novembre. Ils « expriment avec force que les solutions doivent intégrer l’ensemble des équipes de l’hôpital ». Dans un communiqué commun, les trois structures dressent la liste de leurs revendications : sortir l’hôpital de la logique du tout T2A ; améliorer et moderniser l’outil de travail par des investissements à la hauteur des missions de service public ; améliorer les rémunérations des praticiens hospitaliers ; mieux prendre en compte sous forme de prime les suppléments de charge de travail liés à la désertification médicale ; valoriser ceux qui s’investissent dans le travail d’équipe ou encore les jeunes dans la carrière hospitalière ; renforcer la place des médecins et pharmaciens dans la gouvernance de l’hôpital ; maintenir le concours national de praticiens hospitaliers et enfin revaloriser les carrières des soignants. INPH, Snamp-HP et CMH exigent également « sans délai » un « véritable plan de sauvetage » de l’hôpital public. Les internes aussi Les internes aussi se mobilisent et notamment en Île-de-France. Le Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP) a lancé un appel à manifester le 14 novembre, relayé par l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI). Certaines revendications sont spécifiques aux étudiants. Le SIHP demande la revalorisation globale des indemnités des internes avec mise en place d’une prime vie chère pour les étudiants franciliens ainsi que le respect du temps de travail hebdomadaire et du repos de sécurité. Dr Jean-Louis Chabernaud Vice président du SNPEH (INPH) Pédiatre-réanimateur
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Chers collègues pédiatres hospitaliers, Vous avez du mal à vous y retrouver dans le contexte actuel. Vous avez reçu certainement des mails sur la mobilisation des praticiens hospitaliers et des internes. Nous le regrettons : il n’y a pas de consensus d’action des principales intersyndicales de praticiens hospitaliers mais un même message : il faut un plan d’urgence pour l’hôpital. Nous partageons au SNPEH ce point de vue. Nous vous invitons donc à participer aux 3 journées d’action prévues des 29 Octobre et 14/15 novembre ! Voici quelques informations pour mieux vous y retrouver : Les principales intersyndicales de praticiens hospitaliers rejoignent le mouvement de contestation et appellent leurs troupes à plusieurs mobilisations. Le 23 octobre, Agnès Buzyn a annoncé un plan de soutien pour l’hôpital qui sera présenté en novembre. En attendant cette présentation, les organisations syndicales et autres collectifs de personnels sont déjà en ordre de bataille. Deux journées de mobilisation sont prévues : – le 29 octobre, en marge du vote solennel en première lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et une autre à l’appel de tous les agents de la fonction publique hospitalière, – le 14 novembre. L’objectif ? Obtenir « un plan d’urgence pour l’hôpital public ». Les praticiens hospitaliers eux aussi tentent de mobiliser… avec des stratégies qui diffèrent. Certains syndicats en appellent directement à la grève. C’est le cas du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E). Pour lui, ce sera un préavis pour chaque journée. Il voit en ce PLFSS « une asphyxie » pour l’hôpital, « une goutte d’eau qui fait déborder le vase de la souffrance de l’hôpital public ». Le SNPHAR-E appartient à l’intersyndicale Action praticiens hôpital (APH) qui regroupe en son sein Avenir hospitalier (AH), et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH). Cette intersyndicale, qui s’accorde avec le syndicat Jeunes médecins, retient pour sa part uniquement la journée du 14 novembre. Dans un communiqué, elle exige que le plan attendu comporte une « composante nationale de revalorisation des carrières et une composante régionale au plus près des territoires » et demande une négociation directement avec le Premier ministre. Elle exige en outre un réel financement et non « un simple jeu de redéploiement budgétaire ». APH développe deux motions (cf pièces jointes): – La première a trait à ses revendications : elle exige une augmentation du budget hospitalier, soit de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), à hauteur de 4,4% ; des rémunérations plus attractives pour les personnels hospitaliers ; l’arrêt des fermetures de lits ; une remédicalisation de la gouvernance des hôpitaux ; et enfin une médicalisation du calcul de l’Ondam hospitalier. – La deuxième détaille les actions choisies par l’intersyndicale qui envisage entre autres une suspension de la participation aux activités institutionnelles. Des revendications relayées par une autre composante d’APH, le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) qui a choisi également de ne retenir que la journée du 14 novembre comme date de mobilisation et déposé un préavis en ce sens. Le 14 novembre, c’est aussi la date retenue par une autre association d’intersyndicales de praticiens hospitaliers: la Coordination médicale hospitalière (CMH), le Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes, biologistes et pharmaciens des hôpitaux publics (SNAM-HP) et l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) y ajoutent aussi un préavis pour le 15 novembre. Ils « expriment avec force que les solutions doivent intégrer l’ensemble des équipes de l’hôpital ». Dans un communiqué commun, les trois structures dressent la liste de leurs revendications : sortir l’hôpital de la logique du tout T2A ; améliorer et moderniser l’outil de travail par des investissements à la hauteur des missions de service public ; améliorer les rémunérations des praticiens hospitaliers ; mieux prendre en compte sous forme de prime les suppléments de charge de travail liés à la désertification médicale ; valoriser ceux qui s’investissent dans le travail d’équipe ou encore les jeunes dans la carrière hospitalière ; renforcer la place des médecins et pharmaciens dans la gouvernance de l’hôpital ; maintenir le concours national de praticiens hospitaliers et enfin revaloriser les carrières des soignants. INPH, Snamp-HP et CMH exigent également « sans délai » un « véritable plan de sauvetage » de l’hôpital public. Les internes aussi Les internes aussi se mobilisent et notamment en Île-de-France. Le Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP) a lancé un appel à manifester le 14 novembre, relayé par l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI). Certaines revendications sont spécifiques aux étudiants. Le SIHP demande la revalorisation globale des indemnités des internes avec mise en place d’une prime vie chère pour les étudiants franciliens ainsi que le respect du temps de travail hebdomadaire et du repos de sécurité. Dr Jean-Louis Chabernaud Vice président du SNPEH (INPH) Pédiatre-réanimateur